L'écluse et le moulin de la Roche
Une chaussée existe ici à la Roche-du-Maine depuis au moins le XIVe siècle. Elle assurait le fonctionnement de deux moulins situés sur chacune des deux rives de la Mayenne. Dotée d'une porte marinière après 1537, elle a été remplacée par un barrage à écluse lors de la canalisation de la rivière en 1882.
La réalisation du nouveau barrage n'a pas nécessité la démolition des moulins, déjà reconstruits en 1842 pour celui de la rive droite et en 1850 pour celui de la rive gauche sur la commune de Fromentières.
La maison éclusière a été construite selon le modèle de toutes celles du sud Mayenne.
Le moulin de la Roche est référencé pour la première fois en 1660, il est situé sur la rive droite de la rivière. Il appartient à cette génération de moulins à blé médiévaux installés au bord de la Mayenne, généralement en batterie (c'est-à-dire un ensemble de plusieurs moulins).
Depuis le XIIème siècle, les moulins sont nombreux sur la Mayenne, on comptait environ un moulin tous les 3 km du XIVème au XVIIIème siècle. Ils étaient encore une cinquantaine dans les années 60 ; aujourd'hui, il en reste sept.
Moulins à papier, moulins à foulon (pour travailler les draps de laine et de lin), moulins à tans (pour réduire en poudre l'écorce de chêne et de châtaignes, pour tanner les peaux), ou moulins à farine, jalonnaient la campagne.
A partir du XIXème siècle, avec la révolution industrielle, les petits moulins à une ou deux meules sont remplacés par de grandes minoteries profitant des progrès techniques (turbines remplaçant les roues, cylindres remplaçant les meules...).
Cette nouvelle génération de moulins est généralement tenue par des exploitants usiniers ou minotiers et non plus par les propriétaires.
Le moulin de la Roche était un moulin à farine. Le dernier meunier Baptiste Chaligné qui exploitait le moulin depuis au moins 1914 a cessé son activité en 1941. Toutes les machines ont disparu.
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